mercredi 11 janvier 2012

Il était une fois… le conte revisité

Depuis quelques années, les contes inspirent de nombreux écrivains. Non pas qu’ils se mettent soudainement à en écrire, ça, ils l’ont toujours fait. Littérature fantastique, transfiction, réalisme magique… bien des auteurs aiment à saupoudrer d’un brin de magie et d’inexplicable leurs écrits. Non, là, je souhaitais vous parler des contes de notre enfance, ceux qui ont bercé les chères petites têtes blondes que nous étions, avant que Bettelheim et sa "Psychanalyse des contes de fées" nous gâchent peut-être un peu le plaisir en donnant des significations là où nous n’en souhaitions pas forcément.
Charles Perrault, Mme Leprince de Beaumont, les frères Grimm… voilà la source inépuisable d’inspiration et une seule conclusion s’impose : le conte est souvent cruel et la vision guimauve que nous en avons adulte est totalement erronée ! Quand le héros franchit la frontière qui sépare la réalité du "monde merveilleux", c’est pour se retrouver nez à nez avec une Blanche-Neige odieuse, des loups voraces ou des fées indifférentes et manipulatrices. Il ne fait pas bon d’être humain dans ce monde là !
C’est d’ailleurs en partant de ce postulat que certains écrivains se sont emparés de ces "histoires pour enfants" créant ainsi des romans originaux et souvent passionnants. L’univers des contes se fait monde parallèle dans Reckless de Cornélia Funke  ou dans Le livre des choses perdues de John Connolly. Le héros se trouve propulsé dans cet univers, à la recherche d’un membre de sa famille et découvre combien les créatures des contes sont de terribles personnages ! Sœur des cygnes de Juliet Marillier s’appuie sur le conte "les frères cygnes" des Grimm et le transpose dans l’Irlande païenne. Jackson Pearce, dans Sisters Red, transforme le petit Chaperon Rouge  en amazone, chasseuse de Loup (garou), ce même Chaperon Rouge apparaissant dans l’une des nouvelles d’Angela Carter ( La compagnie des loups ) pour mieux tomber entre les griffes d’un Loup… amoureux. La marque de la Bête de Charlotte Bousquet mixe étrangement "Peau d'Ane" et "La Belle et la Bête". Enfin, Anne Fakhouri parsème le récit du Clairvoyage de multiples références contées, d’ "Un songe d’une nuit d’été" de Shakespeare à "Alice au pays des merveilles".




Pour conclure, je vous dirai, si le sujet vous intéresse, de jeter un œil aux prochaines parutions cinématographiques et télévisuelles car entre la série "Once upon a time" et les diverses adaptations de "Blanche-Neige", nous n’avons pas fini de retomber en enfance !


Maud