mercredi 29 octobre 2014

XAVIER DENEUX, un auteur pour les petits.

Sous format carré, Xavier Deneux a créé une collection pour les petits, facile à manipuler et colorée. En ouvrant le livre, on découvre deux images : à gauche en volume et à droite en creux.


 Dans "Mon petit marché", l'enfant découvre l'intérieur d'un fruit, d'un légume, d'un animal. 


Il aborde des thèmes classiques comme les animaux familiers, les contraires, les chiffres. Mais l'approche est plus originale du fait de la mise en page de ces albums. 
Dans "Mes animaux", les enfants découvrent des bêtes familières mais aussi le noir et le blanc. Le dessin est simple sans être simpliste, les petites mains peuvent toucher l'intérieur des images, essayer aussi d'attraper la fraise, le chien mais l'illustration reste bien accrochée à la page. Des livres solides, adaptés à de jeunes lecteurs, qui éveillent la curiosité et favorise le langage.



Xavier Deneux est un jeune auteur qui vit à Paris, il travaille avec plusieurs éditeurs comme Milan, Tourbillon, Seuil jeunesse. Il a été graphiste et  concepteur d'affiches et de décors. Il a créé son premier album en 2001.
Valérie

mercredi 22 octobre 2014

Les Mayas


Les Mayas

Hello tout le monde ! Au Quai Branly vient de débuter une exposition qui durera jusqu’au dimanche 8 février 2015,

« Mayas, Révélations d’un temps sans fin 



C’est donc l’occasion pour moi de vous parler de cette merveilleuse et encore mystérieuse civilisation !

Pour vous, l’histoire des Mayas peut se résumer à ça :



Bon, je ne peux pas vous jeter la pierre, on l’a tous cru ! Mais redevenons sérieux !
Selon la théorie scientifique la plus couramment admise, les Amérindiens sont originaires d’Asie. Il y a au moins 20 000 ans, ils arrivent par le détroit de Béring, lors d’une glaciation qui rend possible le passage à pied de Sibérie en Alaska. Les premiers Amérindiens sont des nomades qui vivent de la chasse, de la pêche et de la cueillette. Ah, les bonheurs simples de la vie !
Vers 6 000 ou 5 000 avant J.-C., certaines tribus découvrent l’agriculture ! Les premiers villages se forment donc, chacun se fait son petit pavillon. Au même titre que la Mésopotamie, l’Egypte ou la Chine, le Pérou est l’un des plus anciens foyers de civilisation du monde. Non, pas que pour les lamas, pour les humains, aussi !
Et nos amis qui viennent de découvrir l’agriculture vont cultiver des produits inconnus alors dans la Vieille Europe : les pommes de terre ! Eh oui, les frites, purées, patates vapeur dont vous vous délectez aujourd’hui, et à juste titre parce que c’est trop bon, viennent des Amériques. Le maïs également. En revanche, les Amérindiens ne connaissaient pas du tout le blé, le riz ou encore l’orge.
Petite originalité : les Amérindiens connaissaient la roue, mais ne s’en servaient pas ! Ils fabriquaient des jouets avec des roulettes  mais pas de chariots pour transporter leurs récoltes… Les Olmèques semblent en être les inventeurs. C’est la première grande civilisation amérindienne, qui rayonnera à partir de -1 200 et qui déclinera progressivement pour disparaître aux alentours de 400 avant J.-C.



jouet pour petits enfants olmèques
L’animal fétiche des Amérindiens… est un chachounet : le jaguar ! Meooooow !  Ce prédateur, le plus grand félin d’Amérique, (mesurant près de 2 mètres et pesant jusqu’à 160 kg, s’il-vous-plaît !), est l’animal qui a le plus marqué l’esprit des peuples amérindiens : doté de sens très aiguisés, capable de se camoufler dans la jungle, il vit dans des tanières souterraines et chasse à la tombée du jour. Ces éléments ont donc fait de lui un être totalement à part : il est devenu l’intermédiaire entre le monde visible des hommes et le monde invisible des esprits, le médiateur entre le jour et la nuit.


« L’autel des jaguars », à Uxmal
Les Amérindiens sont également connus pour avoir créé des bijoux magnifiques, d’une grande délicatesse, et d’une finesse à faire pâlir des joailliers actuels ! Ils confectionnent de nombreux bijoux en or et en argent de grande qualité, et sculptent avec talent des pierres semi-précieuses comme le jade, le cristal de roche et la turquoise.


Un exemple de l’artisanat d’art des Mayas : une parure en jade.

Leur civilisation est tellement riche que je devrais prendre un temps infini pour vous décrire toutes les facettes de ce peuple qui a produit tant de merveilles ! Alors je vais simplement vous conseiller, si vous êtes curieux d’en apprendre plus, de consulter les ouvrages de la bibliothèque qui en parlent !




A bientôt pour de nouvelles aventures !
Bérengère

mardi 14 octobre 2014

Dans la famille femmes écrivains au Japon, je demande « La discrète » : Yoko Ogawa (2/3)

« Le monde est rempli de morts qui parlent de ces voix qui n’ont pu être entendues. (…) J’écris pour les faire entendre. »* Voici comment Yoko Ogawa se définit car pour elle, l’écriture est un passage vers le Royaume des morts et l’objet d’un dialogue avec les défunts.

Ceci explique sans doute l’étrangeté de ses romans, ou de ses nouvelles, servis par une écriture faussement simple, limpide et d’une grande poésie, merveilleusement traduite par Rose-Marie Fayolle chez Actes Sud.
Yoko Ogawa, née en 1962, revendique la discrétion de sa vie, somme toute banale : un mari, un fils, le tricot et l’écriture comme une évidence. Ses personnages, elle les suit dans leurs cheminements intérieurs ou extérieurs, héros invisibles, obsédés par le passé et le classement contre la disparition et l’oubli. Elle se dit aussi télépathe  et ses « romans ne décrivent que des choses dont je n’ai pas pu faire l’expérience. Ils racontent mes voyages dans l’univers mental des autres. »*
Petits oiseaux, son dernier roman, est empreint de ses thèmes de prédilection. Le personnage central, l’homme aux petits oiseaux, est le seul à comprendre son frère qui, à 11 ans, s’est mis à ne parler que le Paw paw, la langue des oiseaux. Pour ce grand frère si paisible, capable de rester des heures devant la volière du jardin d’enfant, les oiseaux parlent le langage de l’amour et seuls les plus attentifs peuvent l’entendre. Et le jeune frère se fera le gardien des trésors de l’ainé, une fois ce dernier disparu.

Les animaux, comme ici, sont omniprésents dans l’œuvre de Yoko Ogawa, à l’instar de celle de Haruki Murakami qu’elle considère comme son maître. Chat, éléphant, oiseaux, hippopotame, toutes ces créatures sont douées de raison et peuvent communiquer avec qui veut bien les écouter.
Pour les curieux, émoustillés par ce modeste article, France culture a mis en scène certaines de ses nouvelles en fiction radiophonique. Et pour ceux qui souhaiteraient en savoir un peu plus sur sa vie et son œuvre, je vous conseille vivement deux sites passionnants pour les amateurs de littérature japonaise:
http://www.lalitteraturejaponaise.com/ogawa-yoko/
http://www.plathey.net/livres/japon/ogawa.html
Maud
* Télérama 3303 du 01/05/2013

vendredi 3 octobre 2014

Niki de Saint Phalle au Grand Palais

 Le Grand Palais a été construit pour l'exposition universelle de 1900 sur l'avenue des Champs-Elysées.
En 1894, un concours d'architecture est lancé mais aucun projet fait l'unanimité alors les organisateurs vont prendre les idées de trois architectes : ainsi la partie principale du Grand Palais est pensée par Henri Deglane, la partie intermédiaire est d'Albert Louvet et la partie postérieure qui abrite l'actuel Palais de la découverte est d'Albert Thomas. Ce projet sera coordonné par Charles Girault.
Les travaux vont commencer en 1897 avec l'aide de 1500 ouvriers qui vont travailler d'arrache pied pour finir à temps l'édifice.
Ainsi à l'exposition universelle de 1900, le Grand Palais remporte un succès phénoménal avec son alliance d'acier, de pierre et de verre.
Ce musée va vivre de grands choses durant le XXe siècle ; durant la première guerre mondiale, il sera même transformer en hôpital militaire.
A la fin de la seconde guerre mondiale, le 23 août 1944, un incendie va se déclarer et détruire les combles métalliques et tordent les poteaux de la Nef.
En 1975, la Nef est classée monument historique et tout le batiment le sera en 2000. Depuis 2001, des travaux de restructuration et de restauration sont mis régulièrement en chantier pour embellir et sauvegarder l'édifice.
Le Grand Palais propose au public de nombreuses expositions variées et actuellement c'est Niki de Saint Phalle qui est à l'honneur.
Depuis le 17 septembre jusqu'au 2 février 2015, vous pouvez aller découvrir cet artiste qui est à la fois plasticienne, sculptrice et réalisatrice de films.
Niki de Saint Phalle était une artiste aux multiples facettes connue surtout pour ces Nanas aux formes généreuses dont certaines étaient si grandes que l'on pouvait rentrer dedans mais elle a expérimenté aussi d'autres procédés qu'ils lui permettaient d'exorciser son mal de vivre.


Par exemple, derrière des reliefs en plâtre, elle mettait des sacs en plastiques remplis de peinture puis elle tirait dessus pour réaliser des "tableaux-cibles". 


Niki de Saint Phalle est née en France en 1930, d'un père français et d'une mère américaine mais elle a grandi aux Etats-Unis. Pour sa famille, elle devait devenir une épouse parfaite mais déjà enfant, elle était une rebelle et à 18 ans, elle commença à travailler en tant que mannequin.
Elle épousera en 1950 Harry Matthews dont elle divorcera en 1960 car elle avait rencontré l'artiste suisse Jean Tinguely. Ensemble, ils allaient créer des sculptures monumentales comme le Cyclop


En 1991, Jean Tinguely mourut et Niki de Saint Phalle rentra aux Etats-Unis où elle créera un nouveau jardin de sculptures en Californie, inspiré par la culture des Indiens d'Amérique notamment de la légende de Califia.
Niki de Saint Phalle a eu une vie très riche. Pour poursuivre cette découverte, vous pouvez aller voir l'exposition à Paris ou lire le documentaire que nous possédons.


 

Valérie