vendredi 28 mars 2014

Vous reprendrez bien un petit Lupano ?

Wilfrid Lupano… sous ce nom exotique se cache un scénariste que j'affectionne particulièrement. Touche-à-tout par excellence, il aborde des sujets aussi divers que le polar, l’historique, le fantastique ou le Western et ce sans jamais se départir d’une touche d’humour ! Même lorsque le sujet abordé se révèle grave, au final…
 Je ne m’étendrai pas sur sa biographie que vous pouvez trouver fort détaillée ici mais plutôt sur ses bandes dessinées dont quelques unes enchantent nos rayons… et nos chers lecteurs.

Premier coup de cœur, Azimut, dessiné par Jean-Baptiste Andreae. Dans un monde où le Nord a disparu, le professeur Aristide Breloquinte étudie les caprices du temps. Mais il est loin d’être le seul comme l’étrange Aïcha. Cette sublime créature fait tourner la tête aux divers suzerains pour mieux les dépouiller et se retrouve poursuivie par tous les chasseurs de primes des environs…
Bref, des ingrédients que ne renierait pas Lewis Carroll, servis par de magnifiques planches !

Seconde découverte, ma révérence, dessinée par Rodgen. Pour cet opus, Lupano s’essaie au polar avec un anti-héros trentenaire, parfait looser, qui tente de braquer un fourgon blindé dans l’espoir de partir en Afrique rejoindre la femme qu’il aime. Entre l’éternel ado et son complice, simili rocker un poil agressif, nos deux bras cassés vont être les acteurs d’une histoire où humour, tendresse et critique sociale se côtoient.

Mon troisième se nomme L’homme qui n’aimait pas les armes à feu avec aux pinceaux Paul Salomone. Le lecteur est ici transbahuté au Far West au début du XXe, à suivre les aventures de Byron Peck, avocat anglais distingué, et Monsieur Hoggaard, géant massif ne s’exprimant qu’en borborygmes. Ces deux acolytes traversent le désert en quête d’une lettre qui pourrait changer l’avenir des Etats-Unis, malheureusement détenue par une rousse incendiaire et dangereuse, Margot de Garine. Petit bijou d’humour a dévorer ! Lupano aime les personnages atypiques et s’en donne à cœur joie.

Enfin, mon quatrième (ENORME!) coup de cœur, Le singe de Hartlepool, dessiné par Jérémie Moreau. Nous voilà transportés en Angleterre au début du XIXe siècle, dans un petit village typique des côtes anglaises. Suite au naufrage d’un navire français, le seul survivant, un singe, est emprisonné et jugé par les habitants, persuadés que c’est un Français puisqu’il est poilu, pue et son langage est incompréhensible à l’oreille britannique ! Ce pourrait être juste une idée originale mais lorsque l’on sait que l’histoire est vraie… ça laisse songeur.
Vous l’aurez compris, M. Lupano a une groupie inconditionnelle dans cette bibliothèque et elle l’assume. Son objectif suprême dans la vie est de vous initier, chers lecteurs, aux subtilités de l'art de Wilfrid Lupano ainsi nous fonderons un club à sa gloire!!!! Hum, je m’égare…
Bonne lecture ;)
Maud
http://wilfridlupano.blogspot.fr/

jeudi 20 mars 2014

Robert Marchand, cycliste centenaire

Robert Marchand a battu son propre record de cyclisme, le 31 janvier 2014, à 102 ans. Il a parcouru sur le nouveau vélodrome de Saint-Quentin en Yvelines 26.9 km en une heure contre 24.25 km précédemment. Il a repris le vélo à 68 ans et il progresse toujours. Il faut aussi savoir qu'il est suivi par une équipe de scientifiques qui prennent soin de lui.


La chaîne de télévision BFMTV a fait un reportage pour comprendre le secret de la longévité de cet homme. 


Le sport a tout âge permet de rester en forme, de diminuer les risques de maladies et de vivre plus longtemps. Pour cela, certains livres donnent des conseils et astuces. On peut faire du sport chez soi, dans un club, dans la nature, seul ou en groupe. J'ai bien conscience que tout le monde n'aime pas le sport alors on peut aussi le regarder à la télévision en buvant un thé au chaud près de la cheminée.


Pour terminer, je reste fascinée par les exploits sportifs car ils me font vibrer et m'enthousiasment ; c'est de l'adrénaline sans rien faire.

Valérie

jeudi 13 mars 2014

Gustav Klimt : 1ère partie



Il est né en 1862, et mort le 6 février 1918, quelques mois avant la fin de la première Guerre Mondiale. Son pèreest graveur et orfèvre, il gagne modestement sa vie, et sa mère est d’origine viennoise. 
On connaît de lui surtout ses peintures, mais il ne faut pas oublier qu’il a produit de très nombreux dessins (plus de 3 000).
Son œuvre est le reflet d’une société en pleine transition, d’une Vienne qui passe du XIXème siècle à la modernité du XXème. L’Empire Austro-hongrois est en plein décomposition et restructuration.
En arts, cette transition est très perceptible à Vienne, et notamment grâce au travail de Klimt et de ses amis. En effet, en cette fin de XIXème siècle, les goûts dominants à Vienne sont des œuvres qui s’inspirent de l’Antiquité classique, avec des sujets tirés de la mythologie antique et de la Bible, et avec une réalisation des toiles très académique.
L’œuvre de Klimt va suivre les évolutions de son temps, mais c’est même lui qui va initier Vienne à de nouvelles formes de peinture. J'ai décidé de « partager » son œuvre en 4 grandes périodes : ses débuts, la Sécession, la période dorée et le fauvisme. Il est important de souligner ici que plusieurs de ses toiles, dont certaines extrêmement célèbres, ont été détruites lors d’un incendie en 1945 : ces toiles avaient été mises à l’abri dans une maison aux alentours de Vienne, pour les protéger des ravages de la guerre, mais hélas, le feu s’est emparé de celle-ci.
Je finirai cette introduction en citant le conseil que donne Klimt à ceux qui veulent comprendre son œuvre :
« Quiconque veut me connaître en tant qu’artiste (et c’est le seul sujet qui puisse présenter un certain intérêt) devra analyser soigneusement mes tableaux et essayer d’en déduire qui je suis et ce que j’essaie de faire ».

1)               Œuvres de jeunesse 
Klimt a d’abord suivi les enseignements de l’Ecole des Arts et des Métiers de Vienne. Il y entre en 1876, et avec lui ses frères. Là, il apprend de nombreuses techniques pratiques, mais suit aussi de nombreux cours théoriques qui permettent d’appréhender les œuvres d’art. A cette époque, on enseigne aux élèves l’historicisme, qui est une façon de lire les œuvres par rapport à un épisode mythologique, religieux ou historique. Il suit des cours d’histoire de l’art, où il étudie tous les styles du passé. Klimt acquiert donc de solides connaissances sur l’art et sur ses prédécesseurs.
Il est donc tout naturellement d’abord influencé par l’art antique classique et la peinture académique. Il commence à se faire connaître très jeune à Vienne, et les gens apprécient beaucoup ses toiles, qui respectent tous les codes du bon goût de l’époque.  Il gagne donc une excellente notoriété à Vienne, et reçoit même de nombreuses commandes de la part du gouvernement.
Voici quelques-unes de ses œuvres de jeunesse :
-         La Fable : 1883, huile sur toile, 84,5 x 117 cm.
-         Idylle : 1884, huile sur toile, 49.5 x 73.5 cm.



L'Idylle est un des très bons exemples qui montrent le style classique qu’adopte Klimt dans ses premières œuvres. Un médaillon central avec une jeune femme vêtue d’un simple vêtement blanc très échancré, peut-être Vénus, donne à boire à deux enfants, peut-être des Amours. Ce médaillon est encadré à gauche et à droite de la représentation de deux hommes nus, avec les jambes aux positions quasiment symétriques. Ils sont nus, certes, mais ils correspondent également aux canons de la beauté des Grecs anciens, notamment dans leurs sculptures. Deux éléments d’architecture renforcent encore l’esthétique classique du tableau, avec le détail des lettres gravées dans la pierre.
-         Sapho : vers 1888-1890, huile sur toile, 39 x 56 cm.
Voici un autre exemple très classique : Klimt représente une célèbre poétesse grecque, Sapho, en vêtements antiques, avec une lyre, et un personnage qui pourrait représenter une Muse. Derrière elle se trouvent une colonne et une statue sur la gauche, qui accentuent le côté antique du tableau.
-         La salle de l’ancien Burgtheater : 1886-88, gouache sur papier, 82 x 92 cm.
Klimt, pour cette œuvre, a réalisé plus de 1500 dessins préparatoires pour dessiner et peindre à la perfection des personnalités connues de Vienne à l’époque et les placer dans la salle de théâtre. Il obtient grâce à cette toile le Prix de l’Empereur en 1890.


  Mais Klimt, avant de passer à la période suivante, amorce déjà un tournant dans son style qui traduit un changement d’esthétique que l’on retrouvera plus tard dans ces œuvres. Nous verrons cela dans la deuxième partie de cet article, "la Sécession". Tout un programme!

 Bérengère

mercredi 5 mars 2014

Minuscule...le domaine des insectes

Je viens d'aller voir au cinéma le film Minuscule, où une petite coccinelle sauve une population de fourmis noires face à l'attaque des méchantes fourmis rouges. Tout un programme!
Résumé (mais pas trop) : un jeune couple fait un pique-nique dans les bois, quand la jeune femme sent qu’elle va accoucher. Ils quittent précipitamment les lieux en laissant toutes sortes de victuailles. Les insectes ne tardent pas à prendre possession des lieux et à piller le buffet...
Pendant ce temps-là, une coccinelle (nous l’appellerons Jean-Jacques) perd la trace de sa famille et erre dans la nature jusqu’à trouver ce fameux buffet, et se planque dans une boîte à sucres.
Une troupe de fourmis noires débarque et repère le sucre. Miracle ! De la bouffe pour une éternité ! Ni une ni deux, la fourmi en chef (nous l’appellerons Bobby) ordonne à son escouade d’embarquer la boîte…avec Jean-Jacques dedans !
Bref, je ne vous raconte pas tout le scénario, mais une guerre va se déclencher entre fourmis noires et fourmis rouges, et la survie de Bobby et des siens est entre les mains de Jean-Jacques…
Voici la bande-annonce :
Bref, c’est une histoire très mignonne que toute la famille peut aller voir sans problème. La prouesse technique a été d’incruster des insectes virtuels dans des décors réels. La réalisation est très bien faite là-dessus.
Cela m’a donné envie de revoir un excellent film d’animation, « 1001 pattes ». Si vous ne le connaissez pas, voici la bande-annonce :


Par ailleurs, cela m’a titillée et poussée à en savoir plus sur nos amis les insectes et leur mode de vie. Si cela vous intéresse aussi, je vous invite à bouquiner cette petite sélection d’ouvrages que nous avons à la bibliothèque sur le sujet :




Petits et grands, amusez-vous bien au pays des insectes! (Sauf les araignées, parce que beeeuurk, quoi, quand même!)
Bérengère