mercredi 31 octobre 2012

Edward Hopper

 Cette semaine, nous allons mettre l’accent sur un peintre américain. Oui, mais pas n’importe lequel : Edward Hopper ! Pourquoi lui ? Pourquoi maintenant ? Parce qu’en ce moment et jusqu’au 28 janvier 2013, le Grand Palais, dans le huitième arrondissement de Paris, offre au regard de tous les curieux une très belle rétrospective de ses œuvres.
Sur le site du Grand Palais, vous pouvez profiter de plusieurs vidéos sur les préparatifs de l’exposition. Je vous invite à regarder celle où le commissaire de l’exposition, Didier Ottinger, évoque l’œuvre de Hopper :


Si vous souhaitez vous y rendre, vous pourrez également assister à des conférences, des projections de films, des débats, un atelier de dessin pour les enfants...
Mais d’abord, c’est qui cet Edward ?  Si certaines d’entre vous pensaient à un article sur Twilight, c’est raté ! Il est encore possible de vous réorienter, mesdemoiselles, grâce à l'article de Maud sur le blog de la bibliothèque.


Self Portrait by Edward Hopper. Date: 1906. Source: http://www.museumsyndicate.com/item.php?item=9438

Hopper est né en 1882, dans l’état de New York, et est mort à New York en 1967. Il était souvent comparé à un géant, taciturne et un peu misanthrope. Il développe très jeune un goût pour la voie artistique, notamment pour le théâtre, puis il s’inscrit dans une école d’illustrateur publicitaire, et en parallèle à la New York School of Art, où il reçoit une véritable formation artistique. Il y rencontre Robert Henri, artiste très engagé pour une vision de l’art qui fait opposition à la volonté de « l’art pour l’art », ainsi que le groupe qu’il a formé autour de lui. C’est le monde urbain qui va devenir leur terrain de jeu favori. La critique était très acerbe à leur encontre, et ils organisaient des salons dans le même principe que le salon des Refusés que les impressionnistes avaient organisé en France. Hopper fit d’ailleurs de nombreux voyages en Europe, surtout à Paris et à Londres. En rentrant à New York, il continuera à peindre des sujets parisiens, tant il avait apprécié cette ville.
Les paysages de son enfance vont le marquer d’une façon incroyable : on retrouvera tout au long de son œuvre un goût prononcé pour la mer, mais également pour l’atmosphère des rues des petites villes américaines. Et surtout, l’élément principal de ses tableaux reste la lumière ! Celle du matin, du soir, de la nuit, bref, toutes les lumières différentes qui peuplent le quotidien des hommes. Le spectateur est confronté, devant les œuvres de Hopper, à sa vision de l’homme seul perdu au milieu de la civilisation. On le voit souvent dans des chambres, des lieux fabriqués par l’humanité, mais où les personnages peints sont esseulés, tristes, mélancoliques. L’homme est déconnecté de la modernité de la société dans laquelle il vit. Pour symbole de cette déconnection, on peut noter l’omniprésence des fenêtres dans les œuvres de Hopper : la fenêtre, quand on est dans une pièce, va signifier un enfermement dans une société où la culture a supplanté la nature. Quand on est dehors, la fenêtre donne à voir ce qui est à l’intérieur, et le spectateur devient voyeur. Tout est fait pour donner à la société actuelle une atmosphère malsaine et dérangeante. On parle même d'aliénation urbaine, et ce n'est pas cette jeune fille, seule, le nez dans sa tasse de café, qui va nous dire le contraire...


Automat. Date : 1927. Source : automathopper.blogspot.com

Bérengère.

mercredi 24 octobre 2012

Solar impulse : l'avion solaire

Solar impulse est un projet d'avion solaire monoplace imaginé par Bertrand Piccard et André Borschberg. Le premier travaille sur ce projet depuis 1993. En 2003, il rencontre le second qui est un pilote d'avion et d'hélicoptère professionnel.
La réalisation du projet est confiée à l'Ecole polytechnique de Lausanne. Puis du 7 au 8 juillet 2010, André Borschberg effectue le premier vol de 26 heures et 9 minutes sans interruption comprenant une nuit entière. Il faut savoir que le but est de faire un tour du monde en plusieurs étapes en 2015. Pour l'instant, Solar Impulse a effectué plusieurs vols de plus en plus longs. Le dernier en date ( mai à juin 2012)  est celui effectué de Suisse jusqu'à Rabat au Maroc avec une escale en Espagne, aller et retour.
Cet avion solaire a l' envergure d'un airbus A320 et il pèse 1.6 tonne. Il est doté de quatre moteurs à hélices qui sont alimentés par plus de 11 600 panneaux solaires. Ainsi sans une goutte de carburant, Solar Impulse peut parcourir des milliers de kilomètres.


Solar Impulse n'est pas le seul projet autour des énergies renouvelables. Ainsi deux français ont terminé un tour du monde en voiture électrique le 24 septembre 2012 après un périple de  25 000 km.


Valérie

mardi 16 octobre 2012

Vous glisserez bien un peu de poésie dans votre journée ?

 La maison de la Poésie de Saint-Quentin-en-Yvelines organise pour sa 9e édition le festival PoésYvelines – la Semaine des poètes, du 28 septembre au 7 octobre. A cette occasion, nous accueillons dans nos locaux, et ce en partenariat avec la Maison de la Poésie et le Parc National Régional de la Haute Vallée de Chevreuse, une exposition « Des poètes dans la Nature », photos d’Adrienne Arth et regards de poètes, réunis dans l’ouvrage éponyme aux éditions de l’Amandier, jusqu’au 6 octobre, un atelier d’écriture animé par le poète Roland Nadaus le 1er octobre de 13h30 à 15h30 et enfin une rencontre / lecture avec Roland Nadaus et Sophie Loizeau le 3 octobre à 18h suivi d’un verre de l’amitié.
Bref, ces événements sont l’occasion pour moi de vous parler de poésie. Ah, la poésie… combien de fois entends-je chaque jour, dès que j’évoque ce simple mot « Oh, moi, la poésie, je n’y comprends rien ! » et c’est là que je réponds guillerette « ben c’est pas grave, c’est juste le plaisir des mots ». Evidemment, je passe pour un ovni ! Parce que oui, j’aime la poésie, et pire encore, la poésie contemporaine ! De celle dont on ne saisit pas immédiatement le sens, qui relève de la musique, mes petites madeleines de Proust à moi et là, sans doute avec maladresse car peut-être que je n’en saisis pas moi-même toute la portée, je vais tenter de partager ce petit plaisir avec vous…
A mes yeux, la poésie vous parle de nous, de vous, des autres, sous forme libre, en prose ou en quatrain, la poésie, c’est la vie. Il y a ceux qui aime les grands textes, les grands auteurs et ceux, comme moi, qui aiment certains textes car ils lui semblent proches, presqu’intime.


La poète qui m’a faite entrer en poésie est surtout connue pour ses romans : Jeanne Benameur. Elle a publiée « Notre nom est une île » en 2011 aux éditions Bruno Doucey.
Mais rien pour ployer la nuque
Pas de repos sous nos paupières
L'immensité a pris le ciel
Nos yeux ne gardent que l'horizon
C'est peu un horizon quand on a le coeur vaste
On voudrait parcourir
On arpente
Valérie Rouzeau et sa fantaisie verbale m’a aussi enchantée. Grande lectrice de littérature américaine, traductrice, «  elle se tient au cœur du monde, en même temps qu’à sa marge. Sa vie chahute entre les lignes. Elle dit le plafond qui grince, le jeune homme pâle dans le métro, la visite chez le gynéco, les nuits blanches et les nuits noires. Elle s’empare du quotidien et fait violon de tout bois. » (note de l’éditeur « La table ronde »)
Bonne qu'à ça ou rien
Je ne sais pas nager pas danser pas conduire
De voiture même petite
Pas coudre pas compter pas me battre pas baiser
Je ne sais pas non plus manger ni cuisiner
(Vais me faire cuire un oeuf)
Quant à boire c'est déboires
Mourir impossible présentement

Enfin, Prix PoésYvelines de cette année, François-Xavier Maigre et son premier recueil « Dans la poigne du vent » m’a, là encore, laissée rêveuse :

En attendant
Je me répète que l’éternité
Est une cathédrale de murmures
Où nous passons
Ou peut-être
Ce chapelet de souvenirs
Que j’égraine à tout vent.

Certains vont donc se sentir frustrée par mon poste, je n’explique rien, je ne suis pas professeur, juste amatrice exaltée de Charles Juliet, Franck Venaille, Andrée Chedid, Ito Naga et tant d’autres…

Maud

lundi 1 octobre 2012

La collection "Mouche"


L'école des loisirs est une maison d'édition créée en 1965 par Jean Fabre, Jean Delas et Arthur Hubschmid. A l'origine, Jean Favre était un éditeur scolaire qui décida d'étendre ses champs d'action à la lecture de loisirs. Ses premiers auteurs furent étrangers mais, le succès aidant, il élargit son catalogue aux auteurs français.
Cette maison d'édition a créé plusieurs collections pour la jeunesse.
La collection Mouche s'adresse à des enfants de 7 à 10 ans. Elle a été crée en 1987. Cette collection propose des livres qui abordent toutes sortes de thèmes : l'amitié, les relations parents-enfants, l'humour, l'imaginaire...
Cette diversité est possible car des auteurs très différents travaillent pour cette collection. Par exemple, Marie Desplechin, journaliste de formation a publié son premier roman, "le sac à dos d'Alphonse", en 1993 à l'école des loisirs. Ma préférence va à "ma collection d'amour"
C'est l'histoire d'un petit garçon qui a décidé d'entreprendre toutes sortes de collections : les bouchons de bouteilles, les feuilles des arbres, les papiers de bonbons avec les devinettes. Sa famille n'est pas très réjouie de ce passe-temps. Mais la meilleure de ses collections est : celle d'amours. J'ai beaucoup aimé ce livre car il parle avec justesse de l'enfance et de ses lubies mais aussi beaucoup d'amour et des relations aux autres. Un petit livre à découvrir.
J'ai envie aussi de vous parler d'Agnès Desarthe qui a commencé par la traduction avant d'écrire des livres pour les enfants et pour les adultes. Elle a publié son premier livre dans cette collection en 1992 avec "Abo, l'abominable homme des neiges".
En 2005, est paru "C'est qui le plus beau ? sur l'apparence et le regard que chaque mère porte sur son enfant. Milos, est un jeune gnou idôlatré par sa mère. Un jour, il décide de participer à un concours de beauté pour gagner un voyage à Paris. Arrivé arrivé sur place, il se rend vite compte que la victoire sera difficile à atteindre. Heureusement il va se découvrir d'autres qualités bien plus importantes et utiles que la beauté. Un petit roman intéressant, bien construit, qui plaira sûrement aux enfants.
Mon coup de coeur dans cette collection va au livre de Marie-Aude Murail "Le hollandais sans peine". Ce livre n'a pas pris une ride. Tous les enfants peuvent se retrouver en Jean-Charles, petit garçon facétieux et intelligent. L'histoire est simple : ce petit garçon part en vacances en Allemagne avec sa famille au camping car son père veut qu'il apprenne un langue étrangère. En plus, il va devoir remplir un cahier de vacances. Mais son imagination et sa vivacité d'esprit vont lui permettre de passer des vacances beaucoup plus drôles que prévu. Si vos enfants ne connaissent pas ce classique de la littérature jeunesse, vous pouvez leur proposer les yeux fermés.



Valérie