mercredi 21 décembre 2011

Vampire, vous avez dit vampire?
(2nde et dernière partie)
De Carmilla…
Sachez, cher lecteur, qu’avant Dracula, il y eu Carmilla. « Carmilla » de l’auteur irlandais Sheridan Le Fanu parut en 1871, soit 26 ans avant Dracula. Ce roman marqua tant les esprits de son époque que Bram Stocker glissa la tombe de la belle Comtesse dans la première version de son roman. Malheureusement, l’odeur de souffre qui accompagnait la sublime Vampire fit ruer l’éditeur qui refusa net. Carmilla est en effet décrite comme une magnifique créature d’une grande sensualité et gourmande de jolies demoiselles ( il est d’ailleurs étonnant que ce sulfureux roman parvint à contourner la censure élisabéthaine). Quoiqu’il en soit, « Carmilla », bien qu’apprécié des amateurs de fantastique ne connut pas le succès de son illustre successeur.


… à Dracula
On dit que Bram Stocker s’inspira de Vlad Tepes Dracul, prince de Valachie, en Roumanie, qui vécut au XVe siècle et fut surnommé fort gentiment « l’Empaleur ». Le roman de Stocker pose et confirme certains fondements du vampirisme actuel : boire du sang, source de vie et de longévité, pour se nourrir, donner son sang de vampire pour transformer l’autre en un éventuel comparse, transformation animal, pieux dans le cœur, tombe comme lit douillet, etc…
Le vampire devint alors un objet de séduction tout autant que d’effroi. Anne Rice, dans les années 80 lui rendit d’ailleurs ses lettres de noblesse avec sa série « Lestat » dont « Entretien avec un vampire » fut adapté au cinéma. Trouble, ambiguïté sexuelle, beauté éternelle tout autant que souffrance apparurent comme les nouvelles spécificités vampiriques. Car au-delà de son besoin de sang, et donc de son obligation de tuer pour survivre, le vampire souffre de cette malédiction qui le pousse à s’en prendre aux gens qu’il aime et à les voir disparaitre. La solitude devient son fardeau pour éviter de tuer toute trace d’humanité et donc de compassion chez lui.


De l'origine des vampires, on ne sait pas grand-chose si ce n’est quelques tentatives d’explication démoniaque chez Rice ou scientifique chez Matheson dans « Je suis une légende » (les vampires ont été victimes d’un virus, idée fréquemment reprise au XXe siècle)
Bon… et Edward, dans tout ça !!!!
Ben oui, qu’a-t-il de plus cet Edward que les autres n’ont pas ? Il tombe amoureux d'une humaine... Certe, ce n'est pas nouveau, Dracula avait déjà donné le « la » avec la jolie Mina mais Dracula n’était pas digne d’un Michel-Ange avec un cœur qui bat ! (enfin techniquement non… mais on ne va pas chipoter sur les détails). Edward n'est pas un jouisseur compulsif contrairement à ses ancêtres. D'ailleurs, il ne se nourrit que de sang animal et ne veut absolument pas transformer sa Bell(a) en vampire!
Pour être honnête avec les fans, il semblerait que Stephenie Meyer ait chipé l’idée à L.J. Smith dont la série « Journal d’un vampire » est parue au début des années 90 et traduit en français seulement après le succès de Twilight. Soyons francs, les romans de Meyer sont tout de même plus attractifs que ceux de Smith, même si l’adaptation série de cette dernière est fort sympathique.
Quoiqu’il en soit, les vampires sont à la mode, les maisons d’édition multiplient les collections où les créatures fantastiques pullulent à tel point qu’une nouvelle mouvance littéraire a été créé tout exprès : la Bit-Lit. Ce terme est une contraction de « bit » mordre en anglais et de « chick-lit » soit la littérature pour nanas et cette expression, malgré ses consonances british, est une pure invention française. Pour les anglo-saxons, il s’agit d’un courant de Fantasy urbaine, la « Paranormal Romance », aux ingrédients récurrents : créatures fantastiques+histoire de cœur entre humain et créature fantastique+action+humour (souvent). Stephenie Meyer a donc lancé malgré elle une mode. Un déferlement de romans, plus ou moins bons, dont le principal intérêt est surtout l’histoire de cœur, en est la conséquence.


Néanmoins, pour les réfractaires au rose bonbon teinté d’écarlate, quelques jolies perles subsistent!
Maud

vendredi 9 décembre 2011

Rencontre avec Zaü

Zaü est venu à la bibliothèque. Mais qui est Zaü ?
C’est un illustrateur jeunesse qui a reçu cette année le Grand Prix de l’illustration pour son album magnifique Mandela, l’africain multicolore.
Il a illustré son premier album pendant son service militaire, Nonante de Gropilon, premier livre édité par l’Ecole des loisirs en 1967.
Après avoir travaillé pendant plus de 15 ans dans la publicité, il va à nouveau travailler pour l’édition.
Il va connaître un succès retentissant en l’an 2000 avec Une cuisine grande comme le monde édité par Rue du monde.


C’est un illustrateur qui aime la couleur, le mouvement, la diversité.

Dans le cadre du projet sur la création d’un livre, nous l’avons invité pour rencontrer des élèves de troisième cycle. Ces rencontres se sont déroulées les 28 et 29 novembre 2011 à la bibliothèque.
Chaque classe a pu lui poser quelques questions sur son métier, puis Zaü leur a proposé de réaliser une fresque commune à l’encre de Chine.



Tout ensemble, les enfants ont dessiné des arbres, ont appris à dessiner une vache, des personnages à l’envers, des crocodiles, des oiseaux. A la fin, on obtient une fresque homogène faîte par des individus tous différents et pourtant si semblables.


Valérie

samedi 3 décembre 2011

Kris, un historien dans la BD


"J’aime beaucoup ce que vous faites" est la première chose qui me vient à l’esprit en pensant à Kris mais c’est évidemment un peu court pour vous convaincre (si vous n’êtes pas déjà fan) que c’est un scénariste BD passionnant et qu’une rencontre-dédicace à la librairie BD Flash, puis à la librairie Labyrinthes, ça ne se loupe pas !
Né à Brest le 4 septembre 1972, des études d’histoire, un travail de barman, un de libraire, le monsieur se lance sérieusement dans le scénario BD en 1998 au sein du collectif « Les violons dingues » aux côtés d’Obion, Julien Lamanda, et bien d'autres. Depuis 2006, les éditions futuropolis éditent les principaux titres qu'il crée avec Etienne Davodeau, Nicoby, Maël, Jean-Denis Pendanx... Il a également collaboré à l'ouvrage collectif "en chemin elle rencontre...", sur les violences faites aux femmes, pour les éditions des Ronds dans l’O.
Et puis, et puis...C’est un fan de Blueberry, quand même!
Oui, d'accord mais qu'écrit-il ce monsieur ? eh bien, beaucoup d'histoires d'histoire mais pas que ! sélection commentée :


Sandrine