mercredi 8 juin 2011

Nature writing

Qu’est que le Nature Writing ? Non, ce n’est pas une marque de céréales mais un genre littéraire quasi inconnu en France qui prend sa source aux Etats-Unis.
Genre majeur dans ce pays, il est le fait d’écrivains, surtout installés dans les Etats de l’Ouest, qui narrent leur quotidien et font part de leurs réflexions sur un monde qu’ils connaissent bien mieux que la plupart de leurs contemporains : la nature sauvage. Même s’il est à l’origine des mouvements écologistes, ce courant regroupe des écrivains aux idées fort disparates, réunis par un seul rêve : préserver leur environnement proche d’une exploitation abusive. Les problèmes environnementaux touchant un public de plus en plus étendu, le lectorat s’est élargi depuis quelques années. Pourtant, cette contre-culture ne date pas de ces dernières décennies.

Un précurseur
Henri David Thoreau a publié, en 1854,  « Walden ou la vie dans les bois », devenu depuis une des œuvres majeures de la littérature américaine. Ce livre est considéré comme la première pierre à l’édifice « Nature Writing ».


Thoreau y conte ses deux années passées au bord de l’étang de Walden, période où il tenta de vivre le plus modestement possible, construisant lui-même son logis au fond des bois. A la fois œuvre philosophique et autobiographie, elle inspira de nombreux auteurs : Hemingway, Kerouac, Jim Harrison ou encore Giono et Romain Rolland en France. Profond anti-esclavagiste, son attachement à une désobéissance civile pacifiste apporta matière à penser à deux grandes figures historiques, Gandhi et Martin Luther King.

Adaptation au cinéma
Même si quelques œuvres sont parues ces dernières décennies dans cette mouvance, comme celles de Jim Harrison, le livre « Into the Wild » de Jon Krakauer, adapté au cinéma par Sean Penn, a fait (re)découvrir ce courant littéraire.


 Le genre s’est élargi depuis Thoreau aux romans et policiers, le rendant plus accessible. La jeune maison d’édition d’Oliver Gallmeister, éditeur que nous avons reçu en mai 2009, en a d’ailleurs fait son cheval de bataille et nous lui devons quelques pépites dont « Sukkwan Island » de David Vann, prix Médicis étranger 2010.
Voici donc, chers lecteurs, une petite sélection totalement subjective mais il m'en reste tant à découvrir :


Maud