lundi 16 mai 2011

Le débat sur Rihanna

La  groupie pré-ado : "Elle est sÛper bÊlle ! T’as vu ses cliiiips ?"

L’adulte avisé : "Cette jeune femme n’est-elle pas très superficielle, un peu vulgaire ? Cette musique n’est-elle pas un simple copié-collé-remixé d’œuvres existantes alimenté d’un boum-boum incessant ?"
La docte bibliothécaire : Le RnB s’est développé aux Etats-Unis dans les années 1980 comme alternative au Rap revendicatif et agressif. La mélodie et le rythme invitent à la danse, les paroles… à la drague.
Vulgarité : parfois très explicites voir provocantes ? D’autres chansons ont fait trembler bien avant et sont devenues des classiques (Lemon incest, Sexual Healing…).
Copié-collé : Le RnB, comme beaucoup d'autres musiques, sample parfois des morceaux composés par d’autres artistes. L'affaire est allée en justice pour « don’t stop the music » qui utilise « Wanna be startin’ somethin’ » de Michael Jackson qui sample « Soul makossa » de Manu Dibango. Cette pratique existe depuis bien longtemps... Souvenez-vous Mahler reprenant "Frère Jacques" dans sa 1ère symphonie. Cela passe pour un hommage quand la référence est citée et qu’il ne s’agit pas de gros sous.
Toutes les musiques citées dans le texte à écouter en cliquant là ↑
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Alors Soyons fous ! Ecoutons « Man down » et sa rythmique reggae ; « Love The Way You Lie (Part II) », très beau duo avec Eminem (Part I sur l’album « recovery » du monsieur) ; « Only girl » tube de dancefloor, évidemment ! Cette jeune femme superficielle a quand même une sacrée personnalité et une très jolie voix.
Pour le Boum-boum, là c’est une histoire de goût mais pour danser, ça change un peu de la Tarentelle !
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Du RnB à la New Soul, quelques disques disponibles à la bibliothèque


Sandrine