La bibliothèque vous a proposé en mai 2017 une exposition de photos réalisées par l'Atelier Photo des Etangs autour de textes tirés du roman « Le vestibule des causes perdues » de Manon Moreau. Ce roman nous raconte l’histoire de plusieurs personnages qui marchent sur le chemin de Saint-Jacques de Compostelle pour différentes raisons.
Aujourd’hui, ce chemin est très pratiqué par des croyants et des non croyants. L’engouement pour ce lieu s’est développé depuis une quinzaine d’années. Beaucoup de pèlerins partent du Puy-en-Velay mais la France compte trois autres départs célèbres : Arles, Tours et Vézelay.
Certains pèlerins décident de faire le chemin sur une même période : par exemple, il faut 30 jours pour marcher du Puy-en-Velay à Saint-Jacques de Compostelle. D’autres morcellent leur périple sur plusieurs années.
Saint Jacques le Majeur fut un des premiers apôtres de Jésus. Il fut désigné pour évangéliser l’Espagne où il rencontra quelques difficultés. Il va être décapité autour des années 41-44 après JC par Hérode Agrippa car il faisait parti de la « Première église de Jérusalem ». Sa dépouille sera placée dans une barque qui accostera en Galice à Padron.
Quelques temps après, une église et un monastère seront construits par Alphonse II le Chaste et ainsi naquit Saint-Jacques de Compostelle.
Le début du pèlerinage se situe en 834 car le roi des Asturies, Alphonse II, partit d’Oviedo et créa le chemin primitif. Puis le premier à partir du Puy-en-Velay fut l’évêque Godescalc en 950-951 avec un long cortège.
Le pèlerinage est lancé grâce aux soutiens des évêques successifs de Saint-Jacques de Compostelle. Il atteint son apogée au XIIe siècle. Puis sa réputation va être mise à mal et il va décliner pour presque disparaître.
Mais il va résister grâce notamment à l’organisation d’un grand pèlerinage à Santiago en 1938 sous l’égide du Pape XI.
« En 1950, à l'occasion du millénaire du pèlerinage de l'évêque Godescalc, la France se dote d'une structure qui sera à l'origine de la renaissance de ces chemins : la Société des Amis de Saint-Jacques, fondée en 1950 par Jean Babelon, conservateur en chef à la Bibliothèque nationale. Sous l’impulsion de René de La Coste-Messelière, qui le rejoindra deux ans plus tard et qui présidera l’association de 1978 à sa mort (en 1996), le pèlerinage allait peu à peu retrouver sa vitalité.
Deux événements contribueront à ce renouveau : en 1987, la proclamation du Chemin de Saint-Jacques comme « Premier itinéraire culturel » du Conseil de l'Europe et, en 1989, la venue du pape Jean-Paul II à Santiago pour les IVe Journées mondiales de la Jeunesse.
En une vingtaine d’années, la fréquentation a été multipliée par cinquante : 2 900 pèlerins ont reçu la compostela à Saint-Jacques en 1987 et plus de 145 000 en 2009 et encore plus en 2016, 277 915 ». Source www.pelerin.com
Cette année-là, les motivations religieuses étaient de 44 %, les motivations religieuses et culturelles de 48 % et uniquement culturelles de 8 %.
Source https://oficinadelperegrino.com (bureau des pèlerins Santiago de Compostela)
De nombreux récits de voyage ont été écrits par des pèlerins ou par des journalistes qui ont recueillis leurs expériences.
Mon coup de cœur va vers « Ils ont fait le chemin de Compostelle » de Mathilde Giard aux Editions de la Martinière car elle nous brosse le portrait de marcheurs très différents accompagnés de photographies qui donnent envie de tenter l’aventure.
Valérie