mardi 16 octobre 2012

Vous glisserez bien un peu de poésie dans votre journée ?

 La maison de la Poésie de Saint-Quentin-en-Yvelines organise pour sa 9e édition le festival PoésYvelines – la Semaine des poètes, du 28 septembre au 7 octobre. A cette occasion, nous accueillons dans nos locaux, et ce en partenariat avec la Maison de la Poésie et le Parc National Régional de la Haute Vallée de Chevreuse, une exposition « Des poètes dans la Nature », photos d’Adrienne Arth et regards de poètes, réunis dans l’ouvrage éponyme aux éditions de l’Amandier, jusqu’au 6 octobre, un atelier d’écriture animé par le poète Roland Nadaus le 1er octobre de 13h30 à 15h30 et enfin une rencontre / lecture avec Roland Nadaus et Sophie Loizeau le 3 octobre à 18h suivi d’un verre de l’amitié.
Bref, ces événements sont l’occasion pour moi de vous parler de poésie. Ah, la poésie… combien de fois entends-je chaque jour, dès que j’évoque ce simple mot « Oh, moi, la poésie, je n’y comprends rien ! » et c’est là que je réponds guillerette « ben c’est pas grave, c’est juste le plaisir des mots ». Evidemment, je passe pour un ovni ! Parce que oui, j’aime la poésie, et pire encore, la poésie contemporaine ! De celle dont on ne saisit pas immédiatement le sens, qui relève de la musique, mes petites madeleines de Proust à moi et là, sans doute avec maladresse car peut-être que je n’en saisis pas moi-même toute la portée, je vais tenter de partager ce petit plaisir avec vous…
A mes yeux, la poésie vous parle de nous, de vous, des autres, sous forme libre, en prose ou en quatrain, la poésie, c’est la vie. Il y a ceux qui aime les grands textes, les grands auteurs et ceux, comme moi, qui aiment certains textes car ils lui semblent proches, presqu’intime.


La poète qui m’a faite entrer en poésie est surtout connue pour ses romans : Jeanne Benameur. Elle a publiée « Notre nom est une île » en 2011 aux éditions Bruno Doucey.
Mais rien pour ployer la nuque
Pas de repos sous nos paupières
L'immensité a pris le ciel
Nos yeux ne gardent que l'horizon
C'est peu un horizon quand on a le coeur vaste
On voudrait parcourir
On arpente
Valérie Rouzeau et sa fantaisie verbale m’a aussi enchantée. Grande lectrice de littérature américaine, traductrice, «  elle se tient au cœur du monde, en même temps qu’à sa marge. Sa vie chahute entre les lignes. Elle dit le plafond qui grince, le jeune homme pâle dans le métro, la visite chez le gynéco, les nuits blanches et les nuits noires. Elle s’empare du quotidien et fait violon de tout bois. » (note de l’éditeur « La table ronde »)
Bonne qu'à ça ou rien
Je ne sais pas nager pas danser pas conduire
De voiture même petite
Pas coudre pas compter pas me battre pas baiser
Je ne sais pas non plus manger ni cuisiner
(Vais me faire cuire un oeuf)
Quant à boire c'est déboires
Mourir impossible présentement

Enfin, Prix PoésYvelines de cette année, François-Xavier Maigre et son premier recueil « Dans la poigne du vent » m’a, là encore, laissée rêveuse :

En attendant
Je me répète que l’éternité
Est une cathédrale de murmures
Où nous passons
Ou peut-être
Ce chapelet de souvenirs
Que j’égraine à tout vent.

Certains vont donc se sentir frustrée par mon poste, je n’explique rien, je ne suis pas professeur, juste amatrice exaltée de Charles Juliet, Franck Venaille, Andrée Chedid, Ito Naga et tant d’autres…

Maud