mercredi 7 mars 2012

NOM : Jean-Claude Mourlevat / PROFESSION : Raconteur d'histoires !



Ce qu'il y a d'agaçant avec la littérature jeunesse c'est quand elle se fait éducative. Ce qu'il y a d'horripilant c'est quand elle est classifiée par thèmes (les bibliothécaires adorent ça...!): amitié, différence, guerre... Ce qui est formidable avec les histoires de Jean-Claude Mourlevat c'est qu'elles sont inclassables, elles parlent de tout cela à la fois mais ne peuvent être réduites à si peu. Et, suprême plaisir, elles n'apprennent rien, ou plutôt si, le plaisir de l'histoire pour elle même !
Non, non, promis je n'exagère pas, lisez plutôt "Le combat d'Hiver" et "Terrienne", son dernier roman, tous deux publiés chez Gallimard pour les adolescents et au-delà. Ou encore "L'homme à l'oreille coupé", "L'homme qui levait des pierres", dans la collection Petite Poche chez Thierry Magnier, à lire à voix haute aux enfants de 6 ans et +, succès assuré. "La balafre" son premier roman écrit en 1998, et le magnifique "L'enfant océan" pour tous dès 8-10 ans.



"Le meilleur de moi se trouve dans mes livres et c'est dans mes histoires qu'on me rencontrera le mieux". J'adhère totalement à cette petite phrase qui introduit le site du monsieur. Cela ne m'a tout de même pas empêché de me balader sur les différentes pages qui le racontent un peu plus. Je vous laisse prendre le même chemin...!

Et en attendant, quelques mots de l'auteur lorsqu'il n'était pas encore auteur puisqu'il était clown : "Depuis deux siècles que les clowns s'appellent clowns, ils reproduisent à l'infini sous toutes ses formes et de toutes les façons un seul et même numéro : celui de l'homme debout qui tombe.
L'homme debout c'est celui qui cherche à s'éloigner du sol. Le trapéziste et le penseur. Aussi haut qu'il s'élève dans l'espace ou dans l'abstraction, sa parodie n'est jamais loin : le clown veille.
Il dit que la pesanteur existe. Il dit qu'il fait froid et qu'il fait chaud, qu'il a faim ou qu'il est amoureux.
Beby, Porto, Rhum, Grock et leur grand-père Sancho Pança nous consolent de nos illusions perdues.
Ils nous recueillent, déchus, et nous offrent la seule arme qui reste à l'homme assis sur son cul :le rire."
Ces paroles illustrent assez bien, selon moi, la mélancolie souriante et aventurière qui se dégage de ses romans.
Sandrine