jeudi 12 février 2015

Il Maestro Ennio Morricone



Bonjour à tous ! Je suis dans ma période « compositeur de musiques de films » puisque, après Hans Zimmer, je vais vous parler du Maître, Ennio Morricone.
Je l’appelle le Maître parce qu’il est pour moi le meilleur dans cette catégorie, même s’il n’est pas le seul que j’aime ! Dans un prochain article, je vous parlerai d’un autre vieux monsieur qui fait des merveilles : John Williams. Mais chhhhhuuuuut ! Ce sera pour une prochaine fois !
Ennio est né à Rome en 1928. A maintenant 86 ans, il détient un nombre d’œuvres à faire pâmer de bonheur le mélomane averti !
A l’Académie nationale de Sainte-Cécile à Rome, il obtient tout d’abord un diplôme de trompette, en 1946. S’ensuivent des diplômes en composition, instrumentation et direction d’orchestre, en 1954. Il est peu à peu repéré au fil de ses diverses collaborations, surtout pour la radio. Il a même composé pour deux chanteuses, une Italienne du nom de Milva, mais aussi pour une Française...Mireille Mathieu ! Si si, je vous jure. L’album s’intitule Mireille Mathieu chante Ennio Morricone (on peut difficilement faire plus clair, comme titre !).
Au début des années 70, il est contacté par Marc Gilbert, producteur de l’émission Italiques, sur l’ORTF, pour récupérer une de ses musiques de film, A l’aube du cinquième jour, pour en faire le générique.
Mais, évidemment, il a gagné la renommée mondiale grâce à ses collaborations avec le Maître (encore un !) du western spaghetti : Sergio Leone. Pour une poignée de dollars, en 1964, inaugure la Trilogie du Dollar, avec Clint Eastwood qui est trop beauuuuuu, hum, enfin, je m’égare. Bref, Ennio Morricone apparaît aux yeux, et surtout aux oreilles du grand public.
Il impressionne par la pertinence des thèmes musicaux qui collent parfaitement aux images du film et aux sentiments des personnages. 


Par exemple, pour le film Et pour quelques dollars de plus, lors du duel final : Ennio intègre dans sa musique l’élément physique de la montre de l'un des personnages. Attention, cet extrait vidéo dévoile la fin du film !




Il me faudrait des pages et des pages entières pour évoquer avec vous la beauté de tout ce qu’a pu composer Ennio Morricone. Il a fait beaucoup de westerns (Il était une fois dans l’ouest, avec le magnifique morceau L’homme à l’harmonica, et bien d'autres encore), certes, mais pas que.

Il a notamment mis en musique un film avec Belmondo, Le Professionnel, et le magnifique morceau Chi Mai. Et non, je vous vois venir, ce n’est pas pour Royal Canin qu’il a écrit ce morceau ! 
A la bibliothèque, nous avons 3 albums du Maître : La Gold Edition, Il était une fois en Amérique et The Mission




Dans la Gold Edition, nous retrouvons quelques grands tubes du Maître, notamment ses musiques de western. Ecoutez des morceaux tels que Metti una sera a cena, Maddalena, Il était une fois dans l'ouest, Mon nom est Personne, et bien d'autres ! 

Il était une fois en Amérique : film réalisé par Sergio Leone (eh oui, lui non plus n’a pas fait que des westerns !), sorti en 1984. Avec, entre autres, Robert de Niro.
« Il était une fois deux truands juifs, Max et Noodles, liés par un pacte d'éternelle amitié. Débutant au début du siècle par de fructueux trafics dans le ghetto de New York, ils voient leurs chemins se séparer, lorsque Noodles se retrouve durant quelques années derrière les barreaux, puis se recouper en pleine période de prohibition, dans les années vingt. Jusqu'au jour où la trahison les sépare à nouveau. » (résumé Allociné). Ennio Morricone a obtenu un BAFTA de la meilleure musique en 1985 pour ce film. 

The Mission : film réalisé par Roland Joffé, sorti en 1986. Avec, entre autres, Robert de Niro (toujours lui) et Jeremy Irons.
Au début du XVIIIe siècle, le frère jésuite Gabriel fonde une mission sur les terres des Indiens Guaranis. A la même époque et dans les mêmes lieux sévit Mendoza, aventurier mercenaire. Ces deux hommes vont se retrouver pour lutter contre la domination espagnole et portugaise. On peut y voir et y entendre de superbes scènes où Gabriel joue du hautbois (Gabriel’s Oboe). Le film a obtenu la Palme d’Or du Festival de Cannes, en 1986, et un autre BAFTA de la meilleure musique pour Ennio Morricone. 
J'ai été très surprise (et énervée aussi !) de voir qu'Ennio Morricone n'a gagné qu'un seul Oscar, un Oscar spécial pour récompenser sa carrière. Je suis sûre qu'ils sont fait ça juste pour que les autres compositeurs aient une chance de gagner. C'est logique, non? (Non non, je ne suis pas du tout de mauvaise foi, pas du tout !)
Bref, je vous invite à découvrir ou à redécouvrir  ce compositeur de génie, et les films qu'il a si bien accompagnés !
A bientôt pour de nouvelles aventures musicales !
Bérengère