Berthe Morisot a longtemps été considérée comme une peintre impressionniste mineure du fait de ses sujets : intérieurs, jeunes filles aux tenues vaporeuses, paysages champêtres. Les femmes n’avaient en effet que peu de lieu accessible sans chaperon. Pourtant, ses pairs impressionnistes la considéraient complètement comme l’une des leurs, vantant son coup de pinceau, « cet effleurement qui donne tout »1 pour citer Paul Valéry. Sa peinture tend vers l’économie de moyen, rendant parfaitement la fugacité de l’instant, « fixer quelque chose de ce qui se passe »2 . A sa mort, en 1895, les témoignages élogieux de ses amis peintres abondent, pourtant les critiques artistiques mettront près d’un siècle à la reconnaitre comme appartenant pleinement au courant impressionniste et non pas seulement comme une simple élève de Manet.
Le musée Marmottan Monet à Paris
Maud
- Paul Valéry, « Au sujet de Berthe Morisot », préface au catalogue de l’exposition, Paris, Musée de l’Orangerie, été 1941.
- Carnet de notes de Berthe Morisot